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Gaza : Israël étend son opération dans le centre, dans des zones où l'armée n'était « jamais intervenue »
Gaza : Israël étend son opération dans le centre, dans des zones où l'armée n'était « jamais intervenue »

Le Parisien

time2 days ago

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Gaza : Israël étend son opération dans le centre, dans des zones où l'armée n'était « jamais intervenue »

La ville avait, jusqu'ici, était relativement épargnée. Ce lundi, la Défense civile de la bande de Gaza et des témoins ont fait état de tirs d'artillerie sur Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, au lendemain d'un appel israélien à évacuer la zone. Un peu plus tôt, l'armée israélienne avait annoncé qu'elle allait étendre ses opérations militaires dans ce secteur, y compris « dans une zone où elle n'était jamais intervenue auparavant » en plus de 21 mois de guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas . Selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), entre 50 000 et 80 000 personnes se trouvaient dans ce secteur avant qu'Israël ne leur demande d'évacuer. Des familles entières se sont mises en route, transportant leurs affaires à bout de bras ou sur des charrettes tirées par des ânes en direction du sud, selon des correspondants de l'AFP sur place. « Pendant la nuit, nous avons entendu des explosions énormes », témoigne Abdallah Abou Slim, un habitant du secteur de 48 ans, faisant état de tirs d'artillerie. « Nous avons peur que l'armée israélienne prépare une opération terrestre à Deir al-Balah et dans les camps du centre de la bande de Gaza, où s'entassent des centaines de milliers de déplacés », a-t-il poursuivi. Hamdi Abou Moughsib, 50 ans, a déclaré à l'AFP que lui et sa famille avaient fui dès l'aube vers le nord, quittant leur tente installée au sud de Deir al-Balah, après une nuit de bombardements intenses. « Nous avons vu des chars avancer sur plus d'un kilomètre depuis Khan Younès (sud) en direction du sud-est de Deir al-Balah », a-t-il dit. « Il n'y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza », note-t-il. « Je ne sais pas où nous pouvons aller. » « Nous avons reçu des appels de familles assiégées dans la zone de Baraka, à Deir al-Balah, à cause des tirs de chars israéliens », a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza. « Il y a plusieurs blessés, mais personne ne peut accéder à la zone pour les évacuer », a-t-il ajouté. Mai Elawawda, responsable de la communication à Gaza pour l'ONG médicale britannique Medical Aid for Palestinians, a qualifié la situation d'« extrêmement critique ». « Les bombardements ont lieu tout autour de notre bureau, et les véhicules militaires se trouvent à seulement 400 m de nos collègues et de leurs familles », a-t-elle déclaré, ajoutant que « tout le monde est en train d'évacuer, la plupart sans savoir où aller ». Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté dans l'immédiat. Jusqu'ici, la ville de Deir al-Balah a été plus épargnée que le reste de l'enclave. Comme le note la BBC, moins de bâtiments ont été détruits qu'ailleurs dans la bande de Gaza. Les Nations Unies et plusieurs ONG avaient délocalisé une partie de leurs activités dans cette zone après que l'armée israélienne a pénétré dans Rafah (sud). L'annonce d'une étendue de l'offensive terrestre israélienne dans cette zone a inquiété des familles d'otages retenus depuis le 7 octobre 2023, qui craignent que l'opération ne mette en danger leurs proches .

Un projet de « ville humanitaire » israélien provoque un tollé
Un projet de « ville humanitaire » israélien provoque un tollé

La Presse

time13-07-2025

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Un projet de « ville humanitaire » israélien provoque un tollé

Des Palestiniens inspectent les décombres d'une station-service détruite par une frappe aérienne israélienne à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 12 juillet 2025. (Jérusalem) Une proposition israélienne visant à regrouper l'ensemble de la population de Gaza dans une « ville humanitaire » provoque un tollé, ses détracteurs y voyant une première étape vers le retour d'une administration israélienne dans le petit territoire palestinien. Gianluca PACCHIANI Agence France-Presse Présenté le 7 juillet par le ministre de la Défense, Israël Katz, le plan prévoit l'établissement d'une zone fermée dans le sud de la bande de Gaza en cas de cessez-le-feu de 60 jours avec le Hamas, actuellement en négociation au Qatar. La guerre a été déclenchée par une attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l'armée israélienne a lancé une vaste offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts. Selon M. Katz, cette zone accueillerait dans un premier temps quelque 600 000 déplacés originaires du sud de Gaza et comprendrait quatre centres de distribution d'aide humanitaire, gérés par des organisations internationales. À terme, l'ensemble de la population civile de Gaza, soit plus de deux millions de personnes, serait relocalisée dans cette zone. Les nouveaux arrivants seraient soumis à un contrôle de sécurité pour assurer qu'ils ne sont pas affiliés au Hamas. Une fois admis, ils ne seraient pas autorisés à quitter la zone. La sécurité serait assurée à distance par l'armée israélienne, selon M. Katz. « Camp de concentration » Ce projet a déclenché un torrent de critiques, y compris au sein de la direction sécuritaire israélienne. Les médias ont rapporté que le chef d'état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, avait fustigé cette proposition lors d'une réunion du cabinet, arguant qu'elle détournerait l'attention des deux principaux objectifs de la guerre : anéantir le Hamas et obtenir la libération des otages. L'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a comparé cette installation à un « camp de concentration ». Le ministre britannique chargé du Moyen-Orient, Hamish Falconer, s'est déclaré « consterné » par le projet : « Le territoire palestinien ne doit pas être réduit. Les civils doivent pouvoir regagner leurs foyers », a-t-il écrit sur X. En Israël, la chaîne de télévision 12 a indiqué que des responsables sécuritaires considéraient ce plan comme une simple « immense ville de tentes » et ont mis en garde contre le risque d'un retour de l'administration militaire israélienne à Gaza. Une telle initiative serait en phase avec les objectifs de longue date des ministres d'extrême droite, Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, partenaires clés de la coalition du premier ministre Benyamin Nétanyahou. Les deux responsables sont favorables à la reconstruction de colonies juives dans la bande de Gaza, dont Israël s'est retiré unilatéralement en 2005. Le coût estimé du projet – entre 10 et 20 milliards de shekels (environ 4,1 à 8,2 milliards de dollars canadiens) – alimente également la controverse, alors que le pays fait face aux coûts faramineux de la guerre. « Fantasmes » « Cet argent ne reviendra pas », a écrit dimanche sur X le chef de l'opposition, Yair Lapid. « Nétanyahou laisse Smotrich et Ben Gvir s'enfoncer dans leurs délires extrémistes juste pour préserver sa coalition. Plutôt que de prendre l'argent de la classe moyenne, il devrait mettre fin à la guerre et ramener les otages » retenus à Gaza, a-t-il ajouté. Un responsable palestinien au fait des négociations sur un cessez-le-feu a déclaré samedi à l'AFP que le Hamas avait rejeté les propositions israéliennes, les jugeant destinées à « entasser des centaines de milliers de personnes déplacées dans une petite zone à l'ouest de Rafah ». Selon cette source, le Hamas considère cette mesure comme une « préparation à leur déplacement forcé vers l'Égypte ou d'autres pays ». M. Nétanyahou et plusieurs de ses ministres ont soutenu ces derniers mois « un départ volontaire des habitants de Gaza ». Le projet suscite également l'inquiétude parmi des juristes. Vendredi, 16 universitaires israéliens spécialisés en droit international ont adressé une lettre à Israël Katz et Eyal Zamir, les avertissant que ce plan pourrait constituer un crime de guerre. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a réagi dimanche en affirmant que « la prétendue ville humanitaire n'a rien d'humanitaire ». Pour Michael Milshtein, ancien officier du renseignement militaire israélien, ce projet est l'un des nombreux « fantasmes » mis en avant par la direction israélienne. « Il semble qu'Israël préfère s'accrocher à toutes sortes d'idées délirantes plutôt que de s'appuyer sur des politiques réalistes », a déclaré à l'AFP M. Milshtein, qui dirige le programme d'études palestiniennes à l'Université de Tel-Aviv. « Personne n'explique au public israélien quel sera le prix et quelles seront les conséquences d'une réoccupation de Gaza, que ce soit d'un point de vue économique, politique ou sécuritaire. Cela s'annonce extrêmement lourd », ajoute M. Milshtein.

Guerre à Gaza : 23 morts dans des opérations militaires israéliennes, selon la Défense civile
Guerre à Gaza : 23 morts dans des opérations militaires israéliennes, selon la Défense civile

Le Figaro

time10-07-2025

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Guerre à Gaza : 23 morts dans des opérations militaires israéliennes, selon la Défense civile

«Il y a eu 23 martyrs à la suite de bombardements israéliens, lesquels se poursuivent depuis l'aube», a déclaré à l'AFP Mohammad al-Mughayyir, un responsable de cette organisation de premiers secours. La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé ce jeudi 10 juillet la mort de 23 personnes dans des frappes ou des tirs de l'armée israélienne, parmi lesquelles huit enfants. «Il y a eu 23 martyrs à la suite de bombardements israéliens, lesquels se poursuivent depuis l'aube», a déclaré à l'AFP Mohammad al-Mughayyir, un responsable de cette organisation de premiers secours. Son bilan précise que sur les 23 morts, huit enfants ont été tués «à la suite de frappes aériennes israéliennes visant un rassemblement de citoyens devant un centre médical dans la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza». Ces frappes ont fait 12 morts en tout. Les autres frappes et évènements meurtriers rapportés ont touché le centre et le sud du territoire palestinien dans la nuit. Publicité Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations de la Défense civile. Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle allait se renseigner. À lire aussi «On nous prive de tout : du sommeil, de nourriture, de liberté» : à Gaza, les vingt et un mois de cauchemar des survivants palestiniens Près de 58.000 Palestiniens tués en 21 mois, toujours 49 otages israéliens La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Elle a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles, et 49 personnes enlevées ce jour-là sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Plus de 57.680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

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